La santé de la mère et de l’enfant, reste une réelle préoccupation en Afrique. En effet, le rapport mondial sur l’état de pratique de la sage-femme mené en 2014 dans 73 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine, a révélé que plus de 92% des décès maternels, et des nouveaux nés ainsi que les morti-naissances surviennent dans ces 73 pays. Ce rapport indique que seulement 04 pays sur les 73 disposent de personnels compétents dans la pratique de sage-femme, capables de répondre au besoin universel des 46 interventions essentielles de santé de la mère et du nouveau-né.
Face à cette situation préoccupante, les sages-femmes de 15 pays d’Afrique francophone que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Gabon, la Guinée, la Côte d’ivoire, la Mauritanie, le Niger, le Mali, le Congo, la République Démocratique du Congo, La République Centrafricaine, le Tchad, le Togo, le Sénégal, ont décidé d’unir leurs forces en mettant en place la Fédération des Associations de Sages-Femmes d’Afrique Francophone (FASFAF). Cette fédération, née en 2015se veut un cadre de concertation des sages-femmes de ces différents pays pour mieux accompagner les efforts des gouvernements et des partenaires techniques et financiers dans la promotion et l’amélioration de la qualité des soins de santé maternelle, néonatale et infantile.
De plus, on note que la quasi-totalité des pays d’Afrique Francophone sont classés dans la catégorie des pays n’ayant pas fait de progrès suffisant en matière de réduction de la mortalité maternelle.
Or, plusieurs études et rapports s’accordent sur le fait que la qualité des soins et les compétences des prestataires peuvent être améliorées à travers la formation des sages-femmes, la réglementation de leurs activités et l’implication des associations professionnelles. C’est pourquoi la FASFAF s’inscrit dans la vision 2030 de la pratique de sage-femme qui repose sur les quatre piliers que sont la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la qualité des soins. Comme le souligne l’ancien Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, cette vision est à la portée de tous les pays, quel que soit leur stade de transition économique et démographique.
Aussi, après trois années de fonctionnement, la FASFAF se propose d’organiser son deuxième congrès à Ouagadougou au Burkina Faso, prévu pour se dérouler du 26 au 28 juillet 2018 sous le thème principal:
Rôle de la sage-femme dans la mobilisation sociale en faveur de la santé de la reproduction
Sous thèmes :
L’objectif principal de ce second congrès est d’offrir l’opportunité aux associations de sages-femmes d’Afrique francophone de partager leurs expériences et d’harmoniser leurs actions pour répondre à la vision 2030 de la pratique de sage-femme.
Spécifiquement, il s’agit de :